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C'est par hasard que Lucas en est venu à se consacrer au septième art. Né le 14 mai 1944 en Californie, il se passionne très vite pour la course automobile, seul échappatoire aux séances d'étude qu'il déteste tant. Son premier amour sera celui qui décidera de sa destinée : à 18 ans, il échappe de justesse à la mort dans un accident dont seul le mauvais fonctionnement de sa ceinture de sécurité lui sauvera la vie. Sa Fiat Biancina est une perte totale et le jeune pilote devra passer six mois à l'hôpital. Le concept de
la Force
(central dans les Star Wars) naîtra pendant ce séjour.
Une fois rétabli de ses nombreuses blessures, pas question de reprendre le volant. Il applique donc à l'Université de Californie du Sud en photographie. Une erreur de sa part lors de l'inscription le redirigera vers les classes de cinéma. Cette bifurcation l'entraînera dans un monde qu'il adoptera immédiatement. Ses premiers courts-métrages attireront l'attention de ses professeurs qui l'encourageront à poursuivre. En 1967, une version de 15 minutes de son projet THX 1138 :4EB dévoilera son style monochromatique, caractéristique de ses films à venir.
Dès 1968, il travaille avec Francis Ford Coppola sur les projets Finian's Raibow et The Rain People. Cette collaboration annoncera le début d'une amitié solide entre les deux artistes. Ils fonderont en 1969 la compagnie American Zoetrope qui a produit depuis les trente dernières années de nombreux films dont Apocalypse Now, Sleepy Hollow et The Virgin Suicides. Cependant, celle-ci deviendra en grande partie la responsabilité de Coppola suite à la séparation momentanée des deux compères quelques années plus tard.
En effet, l'échec commercial de l'aboutissement en long-métrage de THX 1138 endettera Lucas et Coppola de 300 000$ envers
la Warner Bros.
Lucas devra quitter America Zoetrope pour ne pas entraîner Coppola dans sa chute. Ce dernier se fera offrir quelque temps plus tard par Paramount Pictures l'adaptation et la réalisation d'un certain mélodrame intitulé Harrison Ford. Fait inusité, Universal Studios avait accordé un budget de 700 000$ pour les 28 jours de tournage. Les résultats au box-office (115 millions en salles, 55 millions en location) ont fait que le film aurait rapporté 50$ pour chaque dollar investi.
Avec tout cet argent, le jeune réalisateur fondera Lucasfilm ltd. Il prendra quatre ans pour écrire ce qui deviendra Star Wars. La première version de son manuscrit date de mai 1973 et sera suivi par quatre autres versions. D'abord intitulé The Star Wars, le projet deviendra The Adventures of the Starkiller pour ensuite être Star Wars Episode IV : A New Hope (un nouvel espoir).
C'est en étudiant les contes de fées, la mythologie ancienne et les travaux théoriques de Joseph Campbell qu'il forgera son scénario. Il explorera à travers différents personnages la perte de l'innocence, la loyauté, la moralité et la corruption dans un opéra moderne cinématographique. C'est un rêve qu'il réalise. Ce qu'il avait imaginé plusieurs années auparavant verra enfin le jour sur grand écran. Il se rendra en Tunisie et au Guatemala pour tourner ce qui deviendra son ultime chef-d'œuvre. Il fondera Industrial Light and Magic pour répondre aux nombreux besoins qu'exigent Star Wars. Il propulsera le monde des effets spéciaux là où aucun réalisateur n'est allé auparavant.
En 1980 suivra The Empire Strikes Back (l'empire contre attaque) où il laisse la réalisation à Irvin Kershner. Un an plus tard, il travaille avec Steven Spielberg sur le projet mettant en vedette le personnage de Indiana Jones, Raiders of The Lost Ark (les aventuriers de l'arche perdue). Les deux suites (1984, Indiana Jones et le temple maudit et 1989, Indiana Jones et la dernière croisade) permettront à Harrison Ford de s'affirmer en tant qu'acteur de film d'action.
Alors qu'il laisse encore la réalisation du troisième épisode des Star Wars, Le retour du Jedi, à un autre, Lucas se concentre sur l'écriture et la production.
Les désastres de Howard The Duck - 1986 (10 millions de dollars en pertes), Willow (1988) et Radioland Murders (1994) encourageront le cinéaste à revenir sur des rééditons des trois épisodes originaux de Star Wars. De fait, entre 1978 et 1998, il ne réalisera pas de film, se consacrant à l'écriture, à la production et à différentes collaborations avec plusieurs créateurs.
L'année 1999 sonnera le retour de la série Star Wars avec la sortie en salles de l'épisode I intitulé The Phantom Menace (la menace fantôme). Lucas a ainsi pu renflouer ses coffres et faire plaisir aux fans de la première heure. Cependant, les résultats engendrés par une telle opération n'a pas réussi à éclipser le succès remporté par le Titanic de James Cameron.
George Lucas en perte de vitesse? Disons qu'il aime bien prendre son temps pour son produit soit celui dont il a tant rêvé. Et son retour est imminent…
Source :
InfiniT.com
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